Imaginez, 90 personnes venues de Nouakchott, de Niamey, de Lomé, de Libreville, d’Abidjan, de New York, de Miami, de Montréal, de Toronto, de Martinique, de Paris, de Tours, de Bordeaux, de Toulouse, de Londres, d’Istanbul et de Dubai… qui se réunissent à Punta Cana… une île perdue dans les océans! Et pourquoi?
Pour une semaine de rêve consacrée à la célébration de l’amour de deux personnes uniques – Tatiana et Cedric – deux êtres qui ont écrit une belle étape de leur histoire entourés de leur famille et amis proches.

Le point commun de cette belle tribu: l’Afrique! Nous avons tous l’Afrique qui coule dans le sang! Les blancs comme les noirs, ceux qui y ont grandi comme ceux qui n’y ont encore jamais mis les pieds.
De la joie des retrouvailles – certains perdus de vue depuis 20 ans, d’autres rencontrant leurs tontons africains pour la première fois – aux larmes abondantes des au-revoir, nous avons vécu une semaine palpitante!
Mais commençons par le commencement et tentons de ne pas perdre une miette de ces moments exquis!

Après des installations quelques peu mouvementées (imaginez une centaine d’africains qui débarquent, comme un ouragan, sur ce resort habitué à des américains gourmands de bière et de burger), nous enterrions déjà la vie de jeune fille de Tatiana, en concurrence avec les jeunes hommes qui essayaient, en vain, de nous en mettre plein la vue. Dans un cadre romantique à souhait, en bord de mer, ces demoiselles organisaient des jeux de questions réponses et se déhanchaient presque tranquillement sur des rythmes suaves… et pendant ce temps la, les jeunes demoiseaux… PIIIIIIIIP CENSURÉ! L’auteur de cet article n’arrivera malheureusement pas à en savoir plus!

Alors que les jours se suivent et se ressemblent quelque peu entre petit-déjeuner buffet de trois heures, excursions en mer, beach volley en bord de plage, courses-poursuites derrière les petits princes et les petites princesses, flottage en piscine avec des coco locos glacés un peu trop alcoolisés, déjeuners lourds de calories… chaque soirée se distinguait par son thème!
À peine remis de l’alcool de la veille, nous enchaînions sur une soirée blanche au restaurant de fruits de mer du bord de la plage. Cette soirée marquera aussi le début de notre lubie de « wedding crashers ». En effet, un jeune couple essayait tant bien que mal de se marier en bord de mer à côté de la smala africaine débarquée à Punta Cana – mashallah! Mais peut-on jamais concurrencer le pas de salsa endiablé du plus incroyable des tontons? Moulay a fait valser la mariée avec une grâce telle, tous les regards étaient sur nous! Ce soir là j’ai aussi compris pourquoi le blanc était réservé à la mariée le jour du mariage… Nous étions juste trop beaux! Tout le monde avait joué le jeu à merveille. Mais la plus belle était quand même Mamie Nouakchott. Du haut de ses 82 ans, elle était éclatante de lumière, une étoile dans notre ciel des îles!


La veille du mariage était decretée « quartier libre » mais il fallait croire que nous ne voulions pas nous séparer! Après d’âpres négociations pour arracher la future mariée au fiancé transit d’amour, c’est spa entre filles! Nous voulions faire vivre la tradition arabe des hammams entre jeunes filles, mais avec les moyens du bord :)! Las caritas nous ont conduit au Spa Punta sur fond de « las cucarrachas, las cucarrachas… » chanté très faussement par des hommes en chapeau colonial. Là nous avons pataugé dans les eaux, mangé un gâteau crémeux en l’honneur de l’anniversaire d’une des nôtres, et enveloppé la mariée de chocolat! Le tout a fini par un shot de mamajuana, un alcool local fort!

Jour J: La mariée et sa suite royale disparaissent à 9:00 du matin!
Le future marié semble perdu seul, le costume à la main, à la recherche de son équipe a lui! Il disparaît à son tour à 14:00.
L’excitation est maximale, tout le monde se prépare longuement et arrive par vagues successives mais bien trop en avance – au lobby Punta – où deux bus nous amènent sur le lieu féerique où se tiendra la cérémonie d’union de nos deux tourtereaux.
Tout s’emballe – nous n’en pouvons plus de la beauté du lieu, certes, chacun posant à souhait face aux caméras mitraillettes. Mais alors, quand Cédric apparaît au bras de Tantie Charlotte de rouge vêtue, nous ne savons plus qui admirer! Et à la vue de Tatiana en blanc aux bras de Tantie Bibiche et Tonton Jean-Claude, nous cédons émotions et les larmes coulent à flot.

Comme l’a si bien dit le prêtre à l’église de Montréal, il faut un Dieu pour créer une union aussi parfaite – mashallah! La rencontre de Tatiana et Cedric ne peut être escomptée au seul hasard, imparfait!

On ne peut retracer toute la cérémonie dans cet article sans un faire un livre. Nous laisserons donc le soin des détails aux photos et vidéos. Mais il est quand même de bon goût de rappeler le mot clé de la cérémonie: en prononçant ses vœux de mariage, Tatiana nous a rappelé que sa rencontre avec Cédric a été synonyme de #coupdefoudreagogo, ce qui est bien sûr devenu le hashtag de notre semaine!
Les dominicains ont la fâcheuse tendance de croire qu’ils sont les seuls à savoir danser. Nous leur avons vite dit d’aller se garer là-bas et leur avons montré comme on se déhanche en Afrique! Eux qui sont plutôt bronzés se sont trouvés pâles face à notre énergie folle.
Les dominicains ont une deuxième fâcheuse tendance à vouloir aller au lit à 23:00! Que nenni! C’est à trois heure du matin que nous avons accepté à contre coeur de céder la piste de danse à la nuit! Ils ont bien essayé de nous dissuader avec une petite averse intense, mais cela n’y a rien fait! Petite pause de 5 minutes et nous revoilà, de plus belle!
Pour leur première soirée en tant que mari et femme, le jeune couple nous a convié à célébrer ensemble ce qui nous rassemble – l’Afrique! Tout de couleurs vêtus, nous nous sommes réunis pour le dîner. Nous ne passions déjà pas inaperçus depuis le début de la semaine et nos tenues cette nuit là ont fait des jaloux!

Comment, c’est déjà fini? Non attendez! Nous n’allions pas quitter l’île avant de crasher un autre mariage! Un détachement de 35 jeunes ambianceurs c’est retrouvé au restaurant pour célébrer les 35 ans de la plus fraîche des mamans! Au même moment, un jeune couple essayait de célébrer leur union… nous avons fait une contre soirée au premier étage du restaurant! Ils n’avaient qu’à nous inviter!

Et voilà, dans l’avion de retour je me suis dit qu’il fallait que j’immortalise ces beaux souvenirs avant que le temps me les vole!
Merci Tatiana, Merci Cédric, merci aux tanties et aux tontons et merci à l’Afrique!